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Nous l’avons tous vécu au moins une fois. Vous avez une super idée … Et vous passez à autre chose. Trois ans plus tard, rien ne s’est passé et vous regrettez de n’avoir rien fait. Quoi de plus frustrant que d’avoir des projets plein la tête et n’en concrétiser aucun ? Surtout, pourquoi n’avoir rien fait alors que votre idée était la bonne ?
Je sais ce que vous allez me dire. Beaucoup de choses se mettent en travers de votre route, c’est vrai. Pas assez de temps. Pas assez d’énergie. Pas assez de connaissance. Pas assez d’argent. Avec le temps, les choses vont s’arranger … En vérité la longueur de la liste dépend en grande partie de votre état d’esprit.
C’est positif si cette liste peut vous orienter vers les décisions à prendre, vous encourager à adapter votre façon de faire. Cela devient un frein à l’action si cette liste constitue vos excuses pour ne rien faire. N’oubliez jamais que votre réalité est le reflet de vos pensées : c’est le principe de voir le verre d’eau à moitié plein ou à moitié vide. Choisissez votre camp.
Vous avez choisi le camp de l’action ? La suite est pour vous.
Comment passer à l’action ?
– Définir un objectif le plus précis possible
– Commencer dès aujourd’hui
– Décomposer son objectif en missions et en tâches quotidiennes
Pour savoir si vous avez atteint votre objectif il faut pouvoir constater un avant et un après. Cela est d’autant plus aisé que cet objectif est clair, mesurable et défini dans le temps. J’insiste sur le “défini dans le temps” qui est souvent le critère manquant à beaucoup de souhaits que l’on a en nous. Napoleon Hill disait très justement qu’un “objectif est un rêve doté d’une échéance”.
“J’aimerais devenir boulanger” n’est pas un objectif, c’est un désir ou au mieux un rêve. “J’aimerais devenir boulanger à mon compte d’ici deux ans, avoir un salarié à mi-temps pour me remplacer occasionnellement. Je vise 200.000 € de chiffre d’affaires annuel. La boulangerie sera spécialisée sur les miches de pain et proposera un nombre de viennoiseries limitées mais excellentes ; pas de pâtisserie. Tout cela à Dijon, à proximité des halles et de la place François Rude”. Là, nous avons un objectif précis et clair ; nous arrivons à le visualiser et à le toucher du doigt.
Un objectif est un rêve concrétisé et défini dans le temps. Tant que ce n’est pas concret dans votre tête, vous resterez dans le rêve flou et probablement dans l’inaction.
L’exercice demande évidemment du temps et de l’implication. Vous pourrez constater que rares sont les personnes autour de vous qui font cet effort. Pourtant, il est crucial : je parle de votre vie et la dimension que vous voulez lui donner. Si vous n’accordez pas à votre vie le temps de réflexion qu’elle mérite, pas de surprise sur l’issue. Vous prenez rendez-vous avec la frustration, l’aigreur, les regrets et la tristesse.
Définir un objectif spécifique permet de jauger sa faisabilité. Plus il est spécifique, mieux vous arrivez à le visualiser et donc vous projeter. Si vous vous rendez compte que l’objectif est réalisable dans les temps voulus et avec vos moyens vous pouvez vous lancer. Si ce n’est pas le cas, cela vous permet d’identifier là où cela coince et ajuster vos ambitions.
Comment savoir que vous avez atteint votre objectif sans l’avoir clairement identifié en amont ? Le randonneur définit sa destination avant le parcours pour y arriver. S’il est dans une logique d’efficacité ce sera le parcours le plus rapide qui sera choisi. Vous, c’est pareil : si vous ne définissez pas précisément votre objectif, vous ne pourrez pas définir le parcours pour y arriver.
Définir un objectif c’est concrétiser un rêve et comprendre ce qu’il vous manque pour y arriver et passer à l’action.
Un proverbe chinois résume bien l’urgence de l’action et de ne pas se cacher derrière un supposé perfectionnisme. Ce proverbe stipule que : “le meilleur moment pour commencer était hier. Le deuxième meilleur moment pour commencer est aujourd’hui.”
Plutôt que de se dire qu’il est trop tard pour passer à l’action, mieux vaut se dire que l’on a déjà perdu suffisamment de temps et qu’il est encore plus urgent qu’hier de passer à l’action. Disposer d’un temps limité pour accomplir un projet peut être vertueux.
Un bon exemple sont les personnes atteintes de maladies incurables qui accomplissent souvent des choses incroyables. Il y a quantité d’exemples d’entrepreneurs, d’artistes, d’hommes et femmes politiques.
Le père d’un ami était atteint d’une leucémie ce qui réduisait son espérance de vie. Il aurait pu se morfondre, se dire que de toute façon il n’aurait pas le temps de faire quoique ce soit et que le sort s’acharnait. A l’inverse cela a créé un sentiment d’urgence et lui a rappelé le côté précieux de chaque instant à vivre et valoriser. Il manquait de temps ; cela ne l’a pas empêché d’être le père exemplaire de trois enfants et a eu une carrière incroyable, au point d’accéder à un poste de direction d’une grande banque allemande en seulement quelques années.
Faites au mieux avec ce que vous avez. C’est pareil avec le temps dont vous disposez. Une amie me parlait de sa frustration de ne pouvoir apprendre l’allemand que 10 minutes par jour. Le progrès est lent voire inexistant. Je me suis permis de lui rappeler que 10 min d’allemand par jour équivalaient à 60h d’allemand par an. Cela pourrait être plus, mais c’est déjà beaucoup mieux que quelqu’un qui aurait laissé tomber en cours de route.
Dire que se lancer dans un projet n’aurait été possible que si vous aviez commencé plus tôt revient à attendre la mort sagement. Autrement dit : puisque vous n’êtes pas dans les meilleures conditions, il est peine perdue de lancer un projet. Adopter une posture victimaire n’a jamais aidé qui que ce soit à accomplir quoique ce soit. Vous trouverez toujours meilleure situation, vous trouverez toujours quelqu’un mieux loti que vous. Plutôt que de faire le compte de ce qui est contre vous, faites le compte de ce qui est en votre faveur. Plutôt que de gamberger, faites le pas. L’action tue l’émotion et il vaut mieux fait que parfait.
S’il est déjà trop tard pour commencer quelque chose aujourd’hui, ce sera encore pire demain. Agissez.
Pouvez-vous faire 20 pompes ? Peut-être pas. Pouvez-vous faire 10 fois 2 pompes ? Sûrement. Pouvez-vous courir un marathon ? Peut-être pas. Pouvez-vous courir 21 fois 2 kilomètres ? Sûrement. C’est la magie de décomposer un objectif qui reste le même mais qui devient plus facilement atteignable en terme d’effort. L’ascension d’un sommet se fait par étapes. Aucun alpiniste ne fait un gros sommet en une fois. Il décompose cette ascension en étapes ; il en va de même pour un objectif.
Deux vertus psychologiques à cela : rester persévérant et la fierté.
Rester persévérant, car facile d’abandonner en cours de marathon : “c’est trop” ou “aucune honte à abandonner une course de 42 km”. A l’inverse abandonner sur une course de 2 km (qui est un bout de marathon) vous met face à vos responsabilités : vous vouliez courir un marathon fractionné mais vous n’avez même pas la détermination de courir 2 km seulement ? Soit l’objectif du marathon était vraiment trop ambitieux pour vous, soit vous ne tenez pas suffisamment à votre objectif pour abandonner si rapidement.
La fierté de progresser, d’accomplir des choses. Se coucher le soir en se disant qu’on a réussi. Que l’on se rapproche de l’objectif final. C’est hyper motivant de réussir chaque jour quelque chose, en rapport avec un projet plus global, qui compte pour vous. Vous constaterez également la puissance de l’effet cumulé qui veut que les petits résultats accumulés font les grands accomplissements.
Au-delà de cette astuce psychologique, décomposer son objectif permet d’établir un plan de bataille structuré. Vous avez une idée claire de quoi faire, comment le faire et à quel moment. Vous avez peut-être même envisagé les imprévus et saurez comment réagir s’ils arrivent.
Ce plan de bataille, il faut le voir comme l’arborescence suivante : Objectif>Missions>Tâches quotidiennes.
Les missions c’est la stratégie : ce sont les points à valider pour atteindre votre objectif. Les tâches c’est la tactique, ce qui se passe dans le feu de l’action : ce sont les actions à exécuter, au quotidien, pour atteindre chacune de vos missions.
Pour atteindre ses objectifs il faut de la méthode et de l’organisation car comme le disait René Char “L’essentiel est sans cesse menacer par l’insignifiant”. La vraie difficulté pour atteindre ses objectifs, c’est de rester concentré et impliqué car les distractions du quotidien sont nombreuses. Ne vous laissez pas happer par l’insignifiant et focalisez vous sur l’essentiel.
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Je rentre plus en détails sur la décomposition de vos objectifs en missions et tâches quotidiennes dans cette vidéo de quelques minutes :
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